Même si parfois les recruteurs peuvent vous sembler des personnes inaccessibles, dans les faits, ils sont comme vous et moi.
Cela signifie qu’ils sont sensibles aux mêmes préférences psychologiques et aux mêmes préjugés cognitifs que nous. Et des ajustements simples à votre façon de parler ou à votre posture peuvent vous faire paraître beaucoup plus sympathique, compétent et désirable à leurs yeux.
Dans cet esprit, nous avons rassemblé une liste de stratégies faciles pour forger une connexion avec votre interlocuteur et augmenter ainsi vos chances de décrocher le poste.
1. Planifiez votre entretien vers 10 h 30 le mardi
Selon Glassdoor, le «meilleur» moment pour effectuer un entretien est celui qui convient au recruteur et non celui qui vous satisfait le mieux.
Donc, si votre interlocuteur vous offre une certaine flexibilité dans le choix de la date et de l’heure, demandez-lui s’il est possible de vous recevoir le mardi vers 10h30. Il est ainsi probable qu’à ce moment, il soit plus détendu.
En effet, de manière générale, vous éviterez les réunions tôt le matin (et le fait que votre interviewer soit préoccupé par tout ce qu’il doit faire pour préparer celles-ci). Vous éluderez également la dernière réunion de la journée, car votre interlocuteur pense déjà à ce qu’il doit accomplir à la maison.
2. Faites correspondre la couleur de votre tenue à l’image que vous voulez projeter
Un sondage de CareerBuilder auprès des recruteurs et des ressources humaines a révélé que les couleurs de vêtements transmettent des impressions distinctes.
23% des recruteurs ont recommandé de porter du bleu lors d’un entretien, couleur qui suggère que le candidat est un « team-builder », tandis que 15% ont préconisé le noir, qui inspire un potentiel de leadership.
D’autre part, 25% ont affirmé que l’orange est la pire couleur à arborer car elle évoque un manque de professionnalisme chez le candidat.
Voici ce que les autres couleurs indiquent :
Gris: logique / analyse
Blanc: organisation
Marron : fiabilité
Rouge : pouvoir
3. Adaptez vos réponses à l’âge de l’intervieweur
Vous pouvez apprendre énormément sur votre interlocuteur et sur ce qu’il souhaite entendre sur la base de son âge.
Dans leur livre « Crazy Good Interviewing« , John B. Molidor, Ph.D., et Barbara Parus conseillent de vous conduire différemment en fonction de la génération à laquelle appartient votre interlocuteur. Voici leur répartition:
Recruteurs de la génération Y (entre 20 et 30 ans) : Apportez des exemples visuels de votre travail et mettez en valeur votre capacité à effectuer plusieurs tâches à la fois.
Recruteurs de la génération X (entre 30 et 50 ans) : Mettez l’accent sur votre créativité et mentionnez comment l’équilibre travail / vie personnelle contribue à votre réussite.
Recruteurs de Baby Boomer (entre 50 et 70 ans) : Mettez en évidence que vous travaillez dur et démontrez du respect pour ce qu’ils ont accompli.
Recruteurs de la génération silencieuse (entre 70 et 90) : Mentionnez votre loyauté et votre engagement envers les précédents employeurs.
4. Faites attention à la posture de vos mains
Selon Molidor et Parus, les mouvements de la main contribuent à l’impression que vous transmettez lors d’un entretien d’embauche.
Montrer vos paumes indique généralement la sincérité, tout comme appuyer sur le bout des doigts de vos mains pour former un clocher d’église désigne la confiance.
D’autre part, tenir vos paumes vers le bas est un signe de domination. Vous devriez également éviter de dissimuler vos mains, ce qui peut donner l’impression d’avoir quelque chose à cacher ; de tapoter vos doigts, ce qui montre de l’impatience; de plier les bras, ce qui indique une déception; et, de manière générale, abuser des gestes de la main, ce qui peut être gênant.
5. Trouver quelque chose en commun avec votre interlocuteur
Selon «l’hypothèse de similitude-attraction», nous avons tendance à aimer les personnes qui partagent nos propres intérêts.
Donc, si vous êtes au courant que votre interlocuteur apprécie un art/sport/musique en particulier et vous aussi, n’hésitez pas à intégrer ce sujet dans votre conversation.
6. Complimenter le recruteur et sa structure sans excéder dans la flatterie
Dans une étude, menée par des chercheurs de l’Université de Washington et de l’Université de Floride et citée sur PsyBlog, il est mis en évidence que les étudiants qui disaient du bien de leurs recruteurs, sans pour autant tomber dans l’excès, étaient plus susceptibles d’être recommandés pour le travail.
Plus précisément, les étudiants qui ont fait l’éloge de l’organisation et ont exprimé leur enthousiasme à pouvoir l’intégrer, ont, pour la plupart, obtenu le poste pour lequel ils postulaient.
7. Montrez de la confiance et de la déférence au même temps
Selon Adam Galinsky et Maurice Schweitzer, qui ont écrit le livre « Friend and Foe« , le succès dans les affaires est souvent une question de concurrence et de coopération.
Dans un entretien d’embauche, cela signifie montrer de la déférence à votre interlocuteur, tout en faisant preuve de confiance en soi. Une façon de le faire est, par exemple, d’affirmer : « J’aime votre travail sur XXX. Cela me rappelle mes opérations sur XXX » .
8. Soyez franc au sujet de vos faiblesses
En répondant à la question « Quelle est votre plus grande faiblesse? » votre impulsion initiale pourrait être d’élaborer une réponse stratégique qui met l’accent sur vos forces. Par exemple : «Je suis un perfectionniste» ou «Je travaille trop dur».
Mais une étude récente de la Harvard Business School suggère que le «humblebranding», ou le fait de se vanter de manière dissimulée, peut être rédhibitoire lors d’un entretien. En effet, il est préférable d’avancer des éléments authentiques comme «Je ne suis pas toujours le meilleur pour l’organisation», ce qui « sonne » plus honnête et peut vous attirer la sympathie de votre interlocuteur.
9. Parlez expressivement
Si vous voulez avoir l’air intelligent, évitez de parler de manière monotone.
Selon Leonard Mlodinow, auteur de « Subliminal : Comment votre esprit inconscient règle votre comportement » :
« Si deux individus prononcent exactement les mêmes mots, mais que l’un d’entre eux parle un peu plus vite, plus fort, avec moins de pauses et une plus grande variation de volume, cette personne sera jugée plus énergique, compétente et intelligente. Le discours expressif, avec des modulations de hauteur et de volume ainsi qu’un minimum de pauses perceptibles, renforce la crédibilité et améliore l’impression d’intelligence. »
Geoffrey James vous suggère de «ralentir et accélérer en fonction de l’importance de ce que vous exprimez à ce moment-là». Si vous résumez ou revenez en arrière-plan, parlez plus rapidement que lorsque vous fournissez de nouvelles informations. Quand vous souhaitez introduire un concept important, ralentissez pour donner aux auditeurs le temps de l’absorber. «
10. Préparez-vous pour des questions inconfortables
Harvard Business Review s’est entretenu avec John Lees, auteur de «The Expert Interview : comment obtenir l’emploi que vous souhaitez». Ce dernier recommande aux candidats de préparer aussi bien les réponses classiques que celles « piège ».
Voici un extrait de l’article HBR:
Disons que vous avez été licencié. Comment justifier cela de manière « positive » ?
Vous pourriez, par exemple, expliquer le contexte de la sorte : » Comme des centaines d’autres collaborateurs, j’ai perdu mon poste lorsque l’entreprise a réduit ses effectifs, mais cela m’a donné la chance de mieux analyser mes compétences et d’identifier de nouveaux domaines de progression ».
11. Ne souriez pas…trop
Vous ne devez pas « bouder » votre interlocuteur – mais évitez de garder un sourire géant collé sur votre visage en permanence. La recherche suggère que, pour certaines professions, sourire trop peut être discriminant pour votre entretien d’embauche.
Dans le cadre d’une étude menée par le département des Anciens Combattants de la Northeastern University et de l’Université de Lausanne, des chercheurs ont demandé aux étudiants de se prêter à une expérience. Ils ont constaté que les personnes qui jouaient des candidats pour le poste de journaliste, de gestionnaire et d’assistant de recherche étaient moins susceptibles d’obtenir le poste hypothétique lorsqu’ils souriaient – surtout au milieu des entrevues.
En revanche, une autre partie de l’étude a révélé que les recruteurs s’attendent à ce que les candidats sourient davantage lorsqu’ils postulent pour un poste de commercial ou de vendeur.
Source : Business Insider