Les biotech sont, le plus souvent, de petites entreprises qui développent des médicaments innovants dans le domaine très large des biotechnologies, que ce soit l’immunothérapie, la thérapie du génome, l’oncologie…

Ce mouvement date de quelques décennies déjà. Car le modèle traditionnel du grand laboratoire, qui développe en interne toute sa recherche, a vécu. Pour se diversifier, les grands groupes ont donc externalisé la recherche, se concentrant sur quelques secteurs en propre et piochant dans les innovations des start-up. 

Linda COUVELARD, Digital Marketing chez INTEGRAGEN, société spécialisée dans le séquençage du génome, nous donne sa vision de cet univers complexe.

Pour les « non-initiés », quelle est la différence majeure entre un département R&D d’un laboratoire pharmaceutique et vous ? 

Le département R&D d’un laboratoire pharmaceutique a pour objectif, entre autres, d’identifier de nouvelles cibles et molécules thérapeutiques. Selon les moyens techniques des laboratoires pharmaceutiques, ceux-ci vont faire appel à des prestataires extérieurs pour mener à bien certaines parties de leurs projets.

IntegraGen peut être un de ces prestataires extérieurs.

Notre mission est ainsi d’accompagner les chercheurs, les cliniciens et les acteurs du secteur biopharma en leur proposant des services et des solutions utilisant des technologies de pointe dans le domaine du séquençage avec des protocoles adaptés à leurs problématiques.

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Quel est votre principal domaine de recherche ? 

Notre unité de R&D optimise des protocoles techniques pour le domaine clinique principalement, afin de rendre accessible la puissance et la précision de la technologie NGS (Next Generation Sequencing) aux professionnels de santé. Et cela, dans l’objectif d’aider ces derniers à améliorer la prise en charge et l’accompagnement des patients.

Parallèlement, notre unité de bio-informatique développe des logiciels d’analyse afin d’aider les chercheurs et les cliniciens dans l’interprétation des résultats de leur données de séquençage.

Le séquençage complet du génome humain représente, en termes de quantité de données environ 40 Go, soit l’équivalent de 13 films !

Quelles évolutions avez-vous pu constater dans les deux dernières années, en termes sociétaux et sanitaires ? 

L’intelligence artificielle constitue l’un des principaux changements dans le domaine des biotechnologies du secteur de la santé. Capitaliser les résultats des recherches à travers le monde et les utiliser pour de la prédiction afin d’améliorer le diagnostic et le pronostic d’un patient constitue l’une des tendances qui se développe majoritairement.

C’est le cœur de la communication de la société Sophia Genetics par exemple. 

Avec les avancées dans le domaine du séquençage et la baisse du coût de cette techno, nous pouvons observer une augmentation de l’adoption de cette technologie dans le monde médicale, mais également au niveau de la sphère personnelle.

En effet, il est désormais possible d’obtenir des informations sur nos origines à partir d’un simple test génétique proposé par certaines sociétés étrangères, car cela est interdit en France actuellement (23andme par exemple).

De quelle manière les biotechnologies vont bouleverser notre quotidien et/ou notre société ? 

Les biotechnologies sont présentes dans de nombreux domaines : santé, environnement, agro-alimentaire. Au vue des enjeux écologiques et sanitaires actuels, les biotechnologies ont un rôle important en développant des programmes de recherche répondant aux problématiques actuelles.

Bientôt il sera possible de manger un steak sans tuer d’animaux, les pronostics et diagnostic des patients sont de plus en plus précis, des matériaux alternatifs au plastique voient le jour … 

L’essence même des biotech étant la recherche et la disruption, elles sont incontournables pour construire le futur.

Quelle typologie de métiers recrutez-vous le plus souvent ?

Dernièrement, nous recherchions plutôt des technicien(ne) de laboratoire et développeur(e)s (pour nos logiciels d’analyse).