C’est un fait bien connu dans le monde entier : un couple qui entre dans un magasin Ikea n’en ressort jamais indemne. Bien sûr, plusieurs facteurs entrent en compte dans l’équation couple + Ikea = problèmes. Des psychologues ont essayé de comprendre pourquoi le plus grand magasins de meubles du monde était aussi un piège pour votre stabilité affective.
On y passe littéralement des heures
Selon les psychologues, Ikea n’est pas une simple course, c’est plutôt une expérience. Et une partie de l’expérience réside dans le fait que vous allez y rester un long, long, long, moment. Toutes sortes d’émotions vont vous traverser : la fatigue, l’irritabilité, l’indécision, la frustration… l’envie de faire pipi et le désespoir de devoir suivre toutes les petites flèches et traverser tous les coins possibles pour arriver aux petits coins. Tout ça finit par être épuisant physiquement.
On se fatigue moralement
A la base, on est venu pour acheter un canapé. Sauf qu’on se retrouve avec 100 modèles de divans. Sans parler du choix de la couleur, de la taille… Les experts parlent du « concept d’égo depletion » (épuisement de l’égo). Ce concept psychologique – qui fait débat dans l’univers impitoyable des psy – désigne tout ce qui peut diminuer l’exercice volontaire des fonctions qui amènent l’être humain à s’engager dans des tâches définies en fonction d’un objectif bien défini. En clair : à force de devoir prendre des décisions, notre cerveau s’épuise. On l’appellerait la fatigue décisionnelle, due au stress, à la motivation négative, à la fatigue, au burn out… au choix multiple de ces fichus canapés !
L’enfer ne se termine pas à la porte du magasin
Après avoir payé pour ces jolies étagères, reste à les assembler. Ikea n’écrit pas les instructions, mais utilise, à la place, de joyeux bonhommes pour illustrer les actions à faire. Ce qui laisse encore une fois la place au doute et à l’interprétation. Autrement dit, encore plus de décisions à prendre et encore plus de disputes à l’horizon.
Ikea réagit aux « critiques » avec humour
Ikea a déjà tenté de minimiser ces tensions de couples avec des instructions plus « humoristiques ». Le groupe réitère l’expérience, cette fois, avec ses produits.
En partenariat avec une agence suédoise Åkestam Holst, Ikea a changé les noms de ses articles pour correspondre aux problèmes de relation le plus fréquemment googlelisé en Suède. Leur site Web « Retail Therapy » recense ainsi chaque problème évoqué avec le produit qui pourrait probablement le résoudre. Par exemple, la réponse à « Mon fils joue trop avec les jeux électroniques » semble être une paire de ciseaux, tandis que la solution concernant les ronflements de votre partenaire pourrait être une banquette-lit simple. L’idée fait partie de la campagne d’IKEA « les choses de la vie ».