Tous les yeux, ou plutôt toutes les oreilles, sont aujourd’hui tournés vers la montée en puissance de l’utilisation de la voix dans les médias. Du podcast, à ClubHouse, en passant par Spaces, cette tendance séduit de plus en plus d’auditeurs et de marques. Un point sur cette (r)évolution !
L’audio : un antidote à notre surcharge digitale ?
Après une année 2020 marquée par une crise sanitaire mondiale, nos comportements se sont trouvés radicalement modifiés. Contraints de rester confinés, isolés, dans notre vie personnelle comme professionnelle, le digital s’est imposé dans notre quotidien entrainant parfois une surconsommation.
Par conséquent, un sentiment de lassitude s’est installé provoquant chez les consommateurs, une envie « d’autre chose ». L’audio s’est alors vite imposé. Le son, en effet, est un des seuls médias véritablement immersif. L’impression donnée par celui qui parle de ne s’adresser qu’à l’auditeur permet à ce dernier de vivre une expérience unique et plus intimiste.
D’autre part, ce canal de communication, avec son caractère peu intrusif et facile d’utilisation, est en adéquation avec notre mode de vie ultra connecté. Son format permet de se concentrer sur plusieurs tâches à la fois. On parle alors de média multitasking. Il est plus facile de couper des oignons ou de marcher en écoutant un podcast qu’en regardant une série, au risque de perdre un doigt ou de louper une marche !

Du podcast aux réseaux sociaux
Un format se détache plus que les autres : le podcast. Si depuis quelques années ce format audio séduit les auditeurs c’est qu’ils ont la possibilité de choisir l’émission, le sujet et, surtout, le moment d’écoute.
Par ailleurs, il permet d’explorer de nouvelles formes d’écritures se détachant ainsi des dictats de l’audimat et donc de laisser à leurs auteurs un libre champ créatif. Les auditeurs sont fidèles à une voix avec laquelle un rapport d’intimité se crée.
Beaucoup de podcast jouent d’ailleurs sur cette proximité avec le public en créant des ambiances sonores intimistes, faites de chuchotements, de silences et de confidences.
D’autre part, la démocratisation du podcast a permis l’émergence de nouveaux réseaux sociaux centrés sur la voix. Clubhouse, Cappuccino, Twitter Spaces et Discord, par exemple, ont rapidement saisi cette opportunité.
Axés principalement sur la notion d’échanges directs, ils proposent un format différent du podcast qui, lui, fait l’impasse sur l’interaction avec les auditeurs. On passe alors d’une écoute « simple » à la possibilité d’avoir de réels échanges.
A l’instar du podcast qui crée de l’émotion chez les auditeurs, les échanges que permettent ces nouveaux réseaux sociaux s’apparentent davantage à une conversation téléphonique (puisque tout est basé sur la voix), facilitant la libération de la parole et la création de communautés fortes sans limites géographiques.

Et les marques dans tout ça ?
Hermès, Veuve Clicquot, Orange… Autant d’exemples qui démontrent l’engouement des marques pour ce nouveau format qu’est le podcast.
En effet, la multiplication des plateformes digitales telles que Deezer, Spotify et Apple Podcasts, l’usage du smartphone ainsi que l’essor des enceintes connectées dans les foyers deviennent un moyen pour les marques d’accompagner quotidiennement leur cible quel que soit le contexte : en mobilité dans les transports en commun, en voiture ou encore à la maison.
Plus immersif, moins coûteux et qui entre dans les usages, le podcast est, donc, l’outil idéal pour la stratégie de brand content des annonceurs. Par ailleurs, son coût de production est significativement plus faible que celui d’une vidéo. En effet, là où il est nécessaire d’avoir un directeur de production, un ingénieur du son, un chef opérateur pour la lumière, un caméraman pour, souvent, un temps de tournage d’au moins une journée, la production d’un podcast requiert une équipe plus légère.
Seul hic ? Aujourd’hui, il n’existe pas d’outil fiable pour mesurer la rentabilité du podcast, ce qui peut constituer un frein. La marque qui va vouloir utiliser ce moyen doit ainsi dépasser le côté ROI. Néanmoins, ce support permet d’améliorer considérablement son « inbound marketing » et d’attirer ainsi naturellement des prospects qui recherchent des contenus qualitatifs et riches en informations.
Les thématiques et la qualité des contenus proposés sont primordiaux, quel que soit la nature du discours : divertissant, culturel, informatif… C’est donc sur le fond que se portera l’attention des marques au moment de la mise en œuvre de leur stratégie podcast. Comme pour toute campagne marketing, il faudra, pour un annonceur, définir ses objectifs, sélectionner des thèmes porteurs dans son écosystème, identifier les producteurs de contenus et la voix qui porteront le message.
Seul un contenu sincère, cohérent et porteur de sens saura conquérir votre audimat et vous différencier enfin de vos concurrents.