A l’heure du confinement, certains font leurs premiers pas dans des entreprises en télétravail. C’est le cas de Lucien qui a démarré le 16 mars dans une société de la tech, un secteur où les recrutements continuent.

Pendant le confinement, les embauches continuent ! Dans les secteurs sous tension ou désertés par leurs salariés habituels, mais aussi dans les entreprises passées au télétravail. Lucien Fregosi a démarré sa nouvelle carrière chez Back Market, le vendeur de téléphones, ordinateurs et autres objets électroniques remis à neuf… le lundi 16 mars, le jour même où la société avait décidé de fermer ses bureaux – la veille de l’entrée en vigueur du confinement. Une drôle d’expérience à vivre pour ce développeur informatique qui avait décidé de changer de carrière il y a quelques mois.

« Pendant deux ans après ma sortie de l’Ecole Centrale de Lille, raconte-t-il, j’ai été consultant, travaillant sur des missions en entreprises diverses. Puis, l’été dernier, j’ai voulu m’impliquer plus, trouver du sens à ce que je faisais, travailler pour une entreprise dont j’appréciais les produits, dont je pouvais améliorer le service. »

« J’ai démarré par une visio commune »

Le jeune homme commence à chercher en septembre. Il a plusieurs propositions. En octobre et novembre, il avance ses entretiens d’embauche chez Back Market. Il passe toutes les étapes et rencontres du processus de recrutement, et, fin novembre, tout est prêt pour la signature. Il fixe son entrée dans la société à début mars, le temps de finir ses missions en cours :

« Tout s’est calé pour le 16 mars. Le vendredi 13, comme prévu, je reçois le programme d’intégration pour la semaine et le mail d’accueil dans la société. Puis, un coup de fil m’annonce que, dès le lundi, tout le monde passera en télétravail. Je dois aller tout de suite prendre mon “kit de travail” au siège : l’ordinateur, le téléphone, les chargeurs et les “goodies” sympa, comme le tee-shirt maison. »

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Son intégration s’est donc passée à distance, depuis son domicile. « Mon premier lundi, à 9h30, j’ai démarré par une visio commune avec le président, qui fait le tour de la semaine, des performances et des résultats. Ensuite, on a fait une réunion entre tous les nouveaux embauchés et les responsables de l’informatique pour conformer le matériel, les programmes, les calendriers… Puis, chaque équipe de la société s’est présentée aux nouveaux, à distance bien sûr. Et, l’après-midi, j’ai fait connaissance de mon équipe de six personnes, puis j’ai terminé la journée avec mon manager. »

Pendant le confinement, les embauches continuent ! Dans les secteurs sous tension ou désertés par leurs salariés habituels, mais aussi dans les entreprises passées au télétravail. Lucien Fregosi a démarré sa nouvelle carrière chez Back Market, le vendeur de téléphones, ordinateurs et autres objets électroniques remis à neuf… le lundi 16 mars, le jour même où la société avait décidé de fermer ses bureaux – la veille de l’entrée en vigueur du confinement. Une drôle d’expérience à vivre pour ce développeur informatique qui avait décidé de changer de carrière il y a quelques mois.

« Pendant deux ans après ma sortie de l’Ecole Centrale de Lille, raconte-t-il, j’ai été consultant, travaillant sur des missions en entreprises diverses. Puis, l’été dernier, j’ai voulu m’impliquer plus, trouver du sens à ce que je faisais, travailler pour une entreprise dont j’appréciais les produits, dont je pouvais améliorer le service. »

« J’ai démarré par une visio commune »

Le jeune homme commence à chercher en septembre. Il a plusieurs propositions. En octobre et novembre, il avance ses entretiens d’embauche chez Back Market. Il passe toutes les étapes et rencontres du processus de recrutement, et, fin novembre, tout est prêt pour la signature. Il fixe son entrée dans la société à début mars, le temps de finir ses missions en cours :

« Tout s’est calé pour le 16 mars. Le vendredi 13, comme prévu, je reçois le programme d’intégration pour la semaine et le mail d’accueil dans la société. Puis, un coup de fil m’annonce que, dès le lundi, tout le monde passera en télétravail. Je dois aller tout de suite prendre mon “kit de travail” au siège : l’ordinateur, le téléphone, les chargeurs et les “goodies” sympa, comme le tee-shirt maison. »

Son intégration s’est donc passée à distance, depuis son domicile. « Mon premier lundi, à 9h30, j’ai démarré par une visio commune avec le président, qui fait le tour de la semaine, des performances et des résultats. Ensuite, on a fait une réunion entre tous les nouveaux embauchés et les responsables de l’informatique pour conformer le matériel, les programmes, les calendriers… Puis, chaque équipe de la société s’est présentée aux nouveaux, à distance bien sûr. Et, l’après-midi, j’ai fait connaissance de mon équipe de six personnes, puis j’ai terminé la journée avec mon manager. »

Les journées vont continuer ainsi, à toute vitesse, travail à fond, avec quelques petits trucs pour créer des liens à distance :

« La société a créé sur la messagerie Slack un “random coffee”, un café qu’on prend à distance, au hasard, avec deux personnes de l’entreprise qu’on ne connaît pas. Il y a aussi des cours de gym ou de yoga virtuels en groupe. »

Résultat ? « Au bout de quatre semaines, j’ai l’impression de bien connaître mon équipe. » Et le résultat est plus que satisfaisant niveau boulot : « Je suis rentré dans les choses plus vite, de façon plus efficace, plus concentré. J’ai lu beaucoup, j’ai beaucoup écrit et formalisé aussi. C’est peut-être mieux que l’intégration habituelle… » Il en a d’ailleurs profité pour rédiger un document d’onboarding pour intégrer à distance tous les petits nouveaux qui vont arriver dans l’entreprise au fil des jours.

« 50 nouveaux postes ce mois-ci, dont 30 en CDI »

Dans la tech, en effet, les embauches continuent. Chez Back Market, d’abord : avec des ventes d’ordinateurs reconditionnés qui ont progressé de 50 % depuis le début du confinement, des ventes de congélateurs (!) qui se sont envolées de 100 % et celles de consoles de jeux de 500 %, les affaires sont bonnes dans les huit pays où officie l’entreprise – notamment la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. « Nous avons 280 salariés, et ce mois-ci nous ouvrons 50 nouveaux postes, dont 30 en CDI. Il y aura 150 autres postes à pourvoir d’ici la fin de l’année : nous allons doubler les effectifs », indique Marine Libaud, la porte-parole de Back Market.

Les recrutements vont se faire d’abord par téléphone avec les ressources humaines, pour la première sélection, puis par téléphone, Skype ou Zoom avec les managers des équipes concernées, comme d’habitude, confinement ou pas. « Une seule chose aura changé dans nos procédures : le dernier entretien, avec un fondateur ou le directeur général, qui était auparavant en personne, se fera lui aussi virtuellement », note Marine Libaud.

200 start-up françaises chassent toujours les talents

Au-delà de Back Market, ce sont 200 start-up françaises qui continuent d’embaucher, juste parmi les membres de France Digitale, association qui en compte 1 500, dont des noms très connus (Dailymotion, Doctolib, Meetic) et d’autres plus pointus. Nicolas Brien, le directeur de France Digitale, explique :

« Nos métiers sont en chômage négatif : nous manquons de talents dans l’informatique. Un développeur reste en recherche de travail pendant 48 heures seulement et 92 % des embauches se font en CDI. On a voulu vérifier si la crise avait changé cela : en fait, parmi nos membres, les trois quarts ont utilisé le chômage partiel, au moins sur une partie des équipes. Mais les embauches se poursuivent, en ligne ! »

Source : L’Obs