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19/03/2024

Les jeunes et leur relation à l'entreprise

Voici déjà quelques années qu’une partie des individus appartenant à la génération Z, succédant à la génération Y, est entrée sur le marché du travail. Un fait qui ne laisse pas indifférente la sphère médiatique.

Décrivant cette génération comme étant intransigeante, et pleine de revendications, les médias communiquent le besoin actuel et urgent de réorganiser l’entreprise ainsi que de repenser la manière dont celle-ci fonctionne. S’adapter à leurs exigences semble être la seule solution pour les attirer et maximiser leur recrutement dans une organisation. Mais peut-on vraiment parler d’engagement ?

Qu’est-ce le travail pour la génération Z ?

Le travail aujourd’hui n’est plus perçu comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen de réaliser les choses importantes de sa vie. Néanmoins, les attentes de ces profils ne sont pas démesurées, elles sont même assez simples et n’ont rien d’innovantes : avoir du temps libre, être bien payé, travailler pour une structure éthique,...

En effet, le travail reste tout aussi important mais n’est plus le seul aspect au centre de l’identité personnelle, celui qui permet la construction de soi. Le travail doit désormais partager sa place avec la famille, les loisirs, l’activisme, la vie sociale,…

Il doit également répondre à une notion de flexibilité, pour mieux adhérer aux préférences et aux contraintes personnelles des employés. Cela englobe divers aspects tels que les horaires, les lieux, la durée du travail ainsi que les modalités de congés.

Cette flexibilité permet aux individus de trouver un équilibreentre leurs responsabilités professionnelles et leurs engagements personnels, tout en leur offrant plus de liberté et d’autonomie dans la manière dont ils accomplissent leurs tâches.

Cette génération est-elle fidèle ?

La génération Z aurait un rapport à la fidélité différent comparé aux générations précédentes. En arrêtant de considérer l’entreprise comme un simple lieu de travail mais davantage comme un lieu de vie permettant de se développer et d’élargir ses compétences, les Z seraient généralement plus intéressés par l’exercice de différentes fonctions en même temps.

Bien que cela puisse être assimilé à de l’infidélité ou à un manque d’engagement envers l’organisation, les jeunes y perçoivent plutôt un sens et une opportunité de s’épanouir professionnellement et personnellement. On peut également préciser ce point en ajoutant que la fidélité des jeunes, plutôt qualifiée de collective ou sociale, se traduit désormais envers l’équipe, et non plus uniquement envers l’entreprise.

Les Z vont effectivement montrer leur dévouement à leur groupe d’attachement, c’est-à-dire aux personnes qui partagent leurs convictions et leurs aspirations.

Lire notre article "Génération infidèle, vraiment ?"

Comment les retenir ?

Des études ont mis en exergue différents facteurs pouvant jouer un rôle essentiel dans le développement de l’engagement de cette jeune génération :

• Le salaire. Il est toujours une part importante de l’engagement et du rapport au travail, notamment du point de vue de la fidélité et du respect contractuel. Il est souvent cité comme source de rétention.

• Le partage des valeurs et des objectifs de l’entreprise à travers des flux d’information (ascendants et descendants).

• Le développement des compétences. Lorsque l’entreprise met à disposition de l’employé des opportunités de développement professionnel, celui-ci peut y percevoir un soutien de la part de l’employeur et favorise ainsi la composante affective de l’engagement. De plus, le concept de la “formation continue” peut permettre à l’individu d’apprendre et de se développer personnellement.

• La satisfaction des “besoins psychologiques fondamentaux”, c’est-à-dire le besoin d’appartenance, d’autonomie et de compétence.

• La reconnaissance de la part du manager. Les diverses marques de reconnaissance, monétaires ou non-monétaires, établies par l’employeur (des félicitations, des encouragements, une prime…) peuvent favoriser le développement de l’engagement affectif et de continuité.

• Un climat éthique. Une organisation dont la politique d’éthique semble forte renvoie l’image d’une entreprise honnête et équitable. Les travailleurs seront davantage disposés à s’y engager dans le long terme.

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